Mise en scène :
Avec :
Création lumière :
Création son :
Charlotte MICHENEAU WOEHLING
Florian MARTINET
Charlotte MICHENEAU WOEHLING
Célina BALLESTRA
Marin LAURENS
Mise en scène : Charlotte MICHENEAU WOEHLING
Avec : Florian MARTINET
Charlotte MICHENEAU WOEHLING
Création lumière: Célina BALLESTRA
Création son : Marin LAURENS
Entre chien et loup, instant particulier, parenthèse entre nuit et jour où le temps est suspendu et tous les possibles imaginables. L’espace-temps du spectacle est le parallèle de ces instants suspendus. Tout peut être inventé. Les codes se chamboulent pour créer un nouvel ordre du monde le temps de l’instant théâtral.
« Entre chien et loup, moment de la journée lors duquel l’Homme ne peut distinguer le chien du loup, le domestique du sauvage. » Définition Larousse
Ce moment est dans l’hiver du Grand Nord le plus long de la journée, le soleil n’apparaissant à l’horizon que brièvement avant de disparaître de nouveau pour une longue nuit.
Avec une écriture sobre et brutale, London croque la domestication et les rapports de violence dans le Grand Nord, le Wild. Les images évoquées par ce roman sont tantôt lumineuses et éclatantes tantôt sombres et glauques ; mais elles sont toujours inquiétantes. Le danger rode toujours et les personnages sont en permanence à l’affût, dans une tension des sens. (Comme un comédien l’est au plateau, à l’écoute et prêt à réagir à toute éventualité. C’est l’instant où l’on est préparé à tout). J’envisage le plateau de théâtre comme un lieu aussi dangereux et sur lequel les acteurs sont en permanente vigilance, tension et attention, ils dessinent leurs mouvements et actions avec précaution et précision, comme l’animal sauvage des forêts du Wild.
Par un regard croisé de ces deux romans, ce spectacle proposera un instant, une plongée dans cet univers glacial et sauvage. Une réflexion autour des rapports de domination et de la violence qu’ils installent. Un portrait du rapport que l’humanité a au monde et le monde à l’humanité. Ces histoires parallèles et complémentaires se répondent et forment ensemble un regard plus complet et complexe de la violence instaurée par l’Homme ou nécessaire à la vie. Ces romans dialoguent entre eux comme le loup et le chien de La Fontaine, confrontant leurs idées et leurs nécessités. Mettre sur un plateau ces deux regards, c’est pour moi l’occasion de défendre les nécessités de chacun et de comprendre mieux l’enjeu de la quête de liberté ou du renoncement à elle ; et donc un questionnement autour de la servitude volontaire.